Savez-vous comment nos élus profitent des fonds destinés à la formation professionnelle ?
Alors que la nouvelle réforme de la formation professionnelle entre en vigueur au 1er janvier 2015, Le Point nous éclaire sur certains abus.
Dans son enquête « un scandale d’état » (Le Point du 25 septembre n° 2193) Le Point nous révèle les pratiques de nos élus.
Quelques exemples significatifs !
– 31 % de la dépense des actifs est dévolue aux agents publics alors qu’ils n’occupent que 20 % des emplois.
– L’ANDL (Association nationale pour la Démocratie Locale) a vu son chiffre d’affaires passer de 580 000 € à plus d’1 million suite à la mise en place d’un programme de formation à grande échelle destinée aux élus de l’UMP.
Un sénateur UMP participe à un pique-nique alors qu’il est censé être en formation, toutefois, il a pris soin d’aller signer la feuille de présence certifiant sa participation, coût 2 000 € de fonds publics dans l’escarcelle de l’ANDL.
– L’institut Edgar-Quinet, créé par le lieutenant de
S. Royal, a organisé des séminaires de formation qui étaient en fait des réunions politiques, où les « ténors » ne viennent pas dispenser leur savoir.
– Un doute sur le « CEDIS, la petite entreprise des verts », la « machine à cash du parti » comme la dénomme un ancien des verts, brasse des centaines de milliers d’euros qui serviraient, entre autres, à financer des réunions politiques, sans compter les bruits qui courent sur le train de vie des dirigeants du CEDIS.
– Depuis qu’il a des élus, le Front national en profite comme les autres. Il dépense autant que le PS avec 2 fois moins d’élus. Chaque année, il touche 100 000 € de la région Nord Pas de Calais, cette somme est récupérée par l’Iforel, institut directement lié au parti.
Une proposition de loi, déposée en 2012, par un sénateur PS et une sénatrice UDI veut obliger les collectivités à dépenser davantage pour la formation des élus. Le texte, actuellement à l’Assemblée nationale, aurait pour conséquence de faire passer la facture de 6,6 millions en moyenne à plus de 23 millions d’euros.
Quand nos élus vont-ils avoir le courage de réagir sur le fond des problèmes de notre système et arrêter de colmater les brèches pour se donner bonne conscience ?
Source : Le Point du 25 septembre 2014 n°2193